vendredi 19 décembre 2008

New South Whales



Je n'ai pas pu résister au plaisir malicieux d'intituler ce tableau là "New South Whales". En fait, une baleine et son baleineau, toujours dans le dot-style des aborigènes.
J'ai repris le même type de fond que mon poisson orange, un peu plus bas, qui donne l'impression que le sujet est en relief ou en lévitation devant le fond.
Pas de mélange de techniques ici, tout est en pointillés. Par contre, j'ai modulé la tailles des pointillés en question, ce qui donne plus de mouvement à l'ensemble, je trouve.

mardi 9 décembre 2008

les Mimis


Les mimis sont des esprits d'ancêtres qui vivent, pour la plupart, dans des cavernes. Les anfractuosités de rochers, même les plus petites, font aussi bien l'affaire : ils ne prennent pas beaucoup de place.

Par contre, comme ce sont des esprits et qu'ils n'ont donc pas de corps, ils sont excessivement légers et ne sortent pas quand il y a du vent, sinon, ils s'envolent.

Ici, un mimi pêcheur, représenté avec tout ce qui peut lui être utile : canot, rame et lance. On a même représenté quelques poissons pour ceux qui n'auraient pas compris. Je pense qu'il est toujours utile d'être en bons termes avec un tel mimi : il peut être d'un précieux secours pour la capture du poisson. C'est sa spécialité, après tout !

À droite, trois mimis plutôt chasseurs.
Ils sont probablement sur la piste d'un oiseau, sans doute un émeu : on voit ses traces tout à fait à droite du tableau.
Ils sont près d'un point d'eau, et les lignes ondulées qui sont à l'arrière plan sont probablement un ruisseau ou quelque chose comme ça. Probablement pas du vent, je vous ai déjà expliqué pourquoi.


Ceux là, ils sont assez bizarres : les couleurs ne sont pas franchement traditionnelles, et on se demande un peu ce qu'ils sont en train de trafiquer avec tous ces sacs.
Ils semblent revenir de la chasse puisqu'ils ont des lances, mais ce n'est peut être pas la bonne explication.
Ils sont peut être simplement marchands de sacs. Si c'est le cas, je me demande si les lances sont à vendre aussi et qui pourrait avoir envie de les acheter.
En fait, pour les couleurs, la photo numérique les a légèrement déformées : elles sont devenues beaucoup plus brillantes que sur l'original.

mardi 25 novembre 2008

Irlande. Quelques aquarelles

Ballinskellig Bay, dans le Kerry.
La petite maison blanche qu'on aperçoit est sans doute la plus célèbre d'Irlande. Si ses propriétaires recevaient ne serait-ce qu'un centime chaque fois qu'elle apparaît sur une photo, ils n'auraient probablement plus besoin de travailler!
Ceci dit, vu l'endroit, je ne sais pas trop à quoi ils occuperaient leurs journées, alors peut être qu'ils préfèrent travailler, ou alors faire semblant.



Un Currach. On n'en voit plus beaucoup en Irlande, mais pendant des siècles, ça a été l'embarcation traditionnelle des pêcheurs de la côte ouest principalement.
Sur une armature en bois de bouleau, on tendait une toile qui était ensuite imperméabilisée au goudron. Le résultat était une embarcation très légère (une cinquantaine de kilos pour neuf mètres de long). On pouvait la porter à deux, trois pour les plus feignants, et partir en mer avec ça.
Il existe une version encore plus réduite au Pays de Galles, trois ou quatre mètres, dont le nom a été légèrement altéré en Coracle.
Si vous avez déjà vu l'état de la mer certains jours dans ces parages, imaginez un peu ce que doit ressentir l'équipage au sommet d'une vague.



Staithe. Là, ce n'est plus l'Irlande, c'est le Yorkshire.
Quelques kilomètres au nord de Whitby, station balnéaire où je vous défie de vous baigner, même au plus chaud de l'été local, vous trouverez ce petit port qui semble bien loin de l'agitation de la ville natale de Bram Stoker.

vendredi 14 novembre 2008

Des chats

"Rrrrraou"
I l y a des moments où l'homme blanc que je suis a envie de peindre des sujets qui lui sont plus familiers que les lézards, serpents et émeus.
Malgré tout, il reste dans le style des aborigènes, pointillés et traces symboliques.
Ça donne un tableau assez joyeux, avec des chats espiègles, rigolards et qui ont l'air de nous prendre pour des billes.
Des chats, quoi.


"Le Grand Saint Mistigri"
Une des grandes figures de la mythologie féline : le Grand Saint Mistigri (qui était tellement gentil qu'il ne faisait pas peur aux souris)
On ne sais pas exactement quand vivait Saint Mistigri, ni ce qu'il a fait pour mériter sa béatitude, mais les chats ont tous l'air de considérer que c'était quelqu'un de bien.
Derrière lui, on aperçoit la trace d'une souris (ou alors deux), mais notre saint chat n'en a cure.




"Dream of mouse", "Rêve de souris"
À force d'emprunter aux aborigènes leur technique et leurs codes graphiques, j'ai fini par leur emprunter leurs titres aussi.
Une souris du Dreamland passe derrière un matou endormi. C'est peut être la même que celle qui est passée derrière Saint Mistigri tout à l'heure.
Sauf que là, le Dreamland des chats, c'est vraiment le pays des rêves, et non pas une mauvaise traduction de ce qu'on aurait du appeler "mythologie".

Thèmes inhabituels en art aborigène

On imagine toujours les aborigènes dans un environnement désertique et aride. Certains vivent près des côtes et ont donc des préoccupations maritimes, un peu comme nos bretons.
Les deux crabes que voici ne sont donc pas ce qu'il y a de plus courant en art aborigène, mais ce n'est pas totalement aberrant non plus. Bien sûr, ils sont sur un fond bleu, et l'arrivée de l'acrylique a certainement beaucoup aidé les peintres locaux dans leur recherche de vraisemblance.
Je les ai appelés Pincemi et Pincemoi. Je vous laisse décider lequel est qui : j'avoue que moi même j'ai un peu de mal à les reconnaître.

Encore moins courant est le thème du poisson. Celui ci est très atypique pour plusieurs raisons :
- Le thème et la composition, peu d'aborigènes vivent près des côtes, encore moins nombreux sont ceux qui ont l'occasion d'observer des poissons sous l'eau. Les lignes de pointillés à l'arrière plan font penser à des algues ; je n'ai pas d'exemple à ma connaissance de telles représentations.
- Les couleurs sont très inhabituelles pour des peintres traditionnels.
- Il y a un mélange de deux techniques : le dot-painting et les hachures. En général, les tribus qui pratiquent l'une de ces deux techniques ne connaissent pas l'autre et ont peu de chance d'être en contact avec ses auteurs.

Et voilà deux tortues qui vont se baigner. Cette fois, le traitement de l'image est assez traditionnel avec les lignes de cernes autour des sujets. Ce qui l'est un peu moins, ce sont les petits bouts de pattes ou d'étoile de mer qui s'échappent du cadre.
Si vous les regardez assez longtemps, vous aurez l'impression que les deux tortues sont en train de gigoter.
À l'heure qu'il est, ces deux tortues sont (en compagnie de trois autres de mes toiles) sur un mur en Australie, hé oui ! Qui aurait cru que mes tableaux d'inspiration aborigène seraient un jour achetés par un collectionneur de ce pays là justement ?

Peintures aborigènes traditionnelles (ou presque)


J'ai commencé il y a quelques mois (deux ans et demi je crois) à peindre "à la manière" des aborigènes d'Australie. La technique que j'utilise est appelée "dot painting" : les authentiques aborigènes la pratiquent avec un bâton pour faire des pointillés, tandis que le petit blanc que je suis utilise un bête pinceau (pour faire des pointillés aussi).
Par contre, en ce qui concerne la matière elle même, nous nous sommes rejoints, eux et moi, puisque l'acrylique est maintenant généralisé.
La toile que je présente ici est un thème assez récurrent chez les aborigènes : il s'agit de la "grande fourmi à miel". En effet, certaines variétés de fourmis utilisent quelques individus de la fourmilière comme "garde-mangers". Leur abdomen est donc en permanence rempli d'une espèce de miellat que certaines ouvrières viennent déposer et que d'autres peuvent venir chercher pour se nourrir. L'échange se fait par une espèce de bouche à bouche, connu sous le nom de trophallaxie.
Les aborigènes ne pratiquent pas la trophallaxie, mais ils récoltent le miel tout de même, au grand dam des fourmis.


Les deux serpents que vous voyez à gauche sont aussi réalisés en dot painting. C'est une technique qui se prête assez bien aux écailles...
La bande noire qu'on voit derrière est en fait une trace (de reptile probablement) et les choses presque rondes dans les cercles sont des œufs.
Reste à déterminer si les œufs en question sont à l'un des serpents qui se pavanent sur la toile ou s'ils appartiennent à quelqu'un d'autre, qui risque alors d'être très déçu (enfin déçue) de ne pas les retrouver si nos deux zigotos les mangent.


Autre thème traditionnel chez les aborigènes : les lézards. Ceux là sont autour d'un trou d'eau en train de se désaltérer.
Il y a encore des traces et des œufs dans un coin, mais pour les omelettes, ça doit être assez médiocre.
Comme dans la plupart des peintures aborigènes traditionnelles, les sujets sont ici cernés de lignes de pointillés qui finissent par former des vagues rythmées.
Ces lézards là ont l'air d'être des genres de geckos, de petites bestioles rondouillardes et sympathiques. En tout cas, pas des goannas ou des varans.

vendredi 17 octobre 2008

Montagne

Trois aquarelles de neige réalisées en 2005. Si je vois toujours régulièrement deux d'entre elles, je n'ai aucune idée de ce qu'est devenue la troisième, j'ignore même si elle existe encore.

La première, que j'ai appelée "Chalet en montagne" (original, non?) est d'inspiration plutôt alpine, tandis que les deux autres sont faites d'après des photos que j'ai prises dans les Pyrénées.


Les "Traces en montagne" ont été vues au col d'Envallira, en Andorre. Ce n'est peut être pas ma préférée, mais je ne la renie pas.

Un détail amusant à propos des deux aquarelles ci dessus : je les ai photographiées alors qu'elles étaient déjà sous verre. Du coup, on aperçoit mon doigt et un bout de mon appareil photo en reflet...

La troisième représente ausi le col d'Envallira. L'image est un peu moins nette : je ne sais plus exactement comment j'ai procédé pour la reproduction numérique. Je crois que c'est une photo assez mal fichue.
Comme je n'ai plus l'original depuis longtemps, pas moyen de faire mieux.